Consulter un psychothérapeute, c'est se permettre un espace de parole sans préjugés, ni idées préconçues.
Cela grâce à un cadre et un climat de confiance et de respect dans lesquels il est alors possible de s'écouter et de lâcher prise afin de mieux reprendre le contrôle de sa vie.
Consulter un psychothérapeute, c'est avoir l'envie de se sentir mieux, se sentir bien, en sortant de conduites répétitives qui enferment et font stagner dans un schéma qui nous dépassent.
Lorsque je parle de conduites répétitives, notamment concernant les échecs amoureux ou professionnels répétés, je parle du fait que nous sommes parfois notre propre ennemi.
Nous gardons à l'intérieur, bien cachés, des événements traumatisants, des mots blessants qui continuent à oeuvrer, souvent pendant des années si nous n'y faisons pas face.
C'est bien sûr une entreprise difficile de faire le pas et de consulter, car cela implique de se retrouver avec soi-même et affronter des choses douloureuses mais les bénéfices de ce travail psychothérapeutique sont incommensurables et ce à tous les niveaux de vie.
Lorsque l'on souffre, le sentiment de culpabilité n'est jamais loin, il est d'ailleurs un frein à toute évolution.
Cette culpabilité, consciente ou inconsciente se traduit souvent par : "Qu'ai-je fait pour mériter cela ? ", "Je n'y arrive pas", "Je sens bien que quelque chose ne va pas chez moi"... et alors s'enchaîne un cercle vicieux où la perte de confiance en soi ne tarde pas à arriver.
Culpabilité qui nous enferme également dans un rôle passif où c'est l'autre qui fait mal, l'autre qui est la cause...
S'en rendre compte, pouvoir se remettre en question dans une situation de souffrance, c'est pouvoir reprendre les rênes de la situation, assumer ses responsabilités en tant que "je" et ne plus être le témoin passif de sa vie...
La perte ou le manque de confiance en soi est un des premiers motifs de consultation.
Il est à la fois très vaste et à l'origine de problématiques toutes spécifiques et différentes. Cette mésestime de soi-même va influencer des choix de vie, des rencontres... Mauvaises rencontres qui vont venir confirmer cette mauvaise estime...
Nos choix, nos rencontres ne sont pas le fruit du hasard.
Plus nous refoulons, nous rejetons ce que nous ne voulons pas voir, plus cela nourrit notre inconscient qui ne nous demande pas pour agir car ses forces sont d'autant plus grandes que nous les sous-estimons.
Le manque de confiance, l'angoisse, l'agressivité...sont des signaux d'alerte qui indiquent que quelque chose ne va pas, que quelque chose se trame en-dessous, lié à des conflits non résolus.
Ces signaux d'alerte sont l'opportunité à saisir de mieux se comprendre, mieux se connaître en identifiant ses limites mais aussi toutes les ressources dont nous n'avons pas connaissance et pourtant présentes, de devenir soi-même...
Enfin, j'ajouterai un mot sur la question des enfants et adolescents avec lesquels j'ai travaillé dans différentes structures et ainsi apprécié leur sensibilité très fine, voire exacerbée faute de pouvoir verbaliser leurs douleurs ou difficultés.
Il ne faut pas sous-estimer les véritables souffrances et leurs impacts sur leur vie durant.
Un enfant, par exemple, peut souffrir de dépression qui passera inaperçue (car ne présentant pas les mêmes symptômes qu'à l'âge adulte) jusqu'à ce que l'adolescence arrive, propice aux agissements à risques.
Intervenir au plus tôt n'est donc pas vain...
Le symptôme (ou trouble) a une signification et une fonction. C'est la partie émergée d'une souffrance où la parole n'a pas été entendue ou réprimée.
Derrière chaque symptôme, il y a une problématique spécifique à chacun, derrière laquelle se cache une histoire personnelle, singulière, riche et touchante car unique.
Les symptômes cités ci-dessous sont loin de constituer une liste exhaustive et il n'est pas nécessaire de rentrer dans l'une de ces cases pour consulter ! Certains maux ne disent pas leur nom... Une question, des doutes, un mal-être sont tout à fait légitimes et méritent d'être entendus.